UNE FENÊTRE OUVERTE SUR L’HISTOIRE LOCALE //

Une fenêtre ouverte sur l’histoire locale //

En cette période particulière de confinement, l’Association pour l’histoire et le Patrimoine de Deuil-La Barre vous propose de découvrir de façon succincte des noms de lieux, de quartiers, de places, de rues de notre commune et l’histoire qui si rattache.


Vendredi 10 avril 2020 

La rue Cauchoix

Cette rue constitue une partie de l’un des axes majeurs de notre commune avec la Route de Saint Denis/Avenue de la division Leclerc (actuelle RD 928) et le boulevard de Montmorency (RD 144).
Au XVIII° siècle elle apparaît sur les plans de Deuil comme un chemin d’une certaine importance, comme cela est déjà visible sur le plan de 1730 conservé au Musée Condé à Chantilly. Sur le cadastre de 1832, cette voirie se nomme « Chemin de Soisy à Deuil ou Pavé de la chaussée ». Avec la création des chemins vicinaux en 1836, elle est classée en « Chemin de grande circulation n°15 », une dénomination nettement moins parlante. Une plaque d’époque indiquant ce numéro figure encore sur la maison située à l’angle entre les actuels Boulevard de montmorency et rue Cauchoix.

Qui est ce personnage qui va donner son nom au CGC 15 ?

Robert-Aglaé Cauchoix était un opticien célèbre et un inventeur de réputation internationale au début du XIX° siècle. Il a été connu, en particulier, pour ses lunettes astronomiques et comme concepteur de nombreux instruments de physique.

Né à Cormeilles-en-Parisis en avril 1776, sous le nom de Robert-Aglaé Le Cauchois, il va s’installer à Deuil en 1828, dans une maison qui existait à l’emplacement de l’actuelle place du Docteur Martin déjà évoquée précédemment. En 1835 il est nommé maire de Deuil en remplacement de Benoît Bourg, démissionnaire, et sera renommé à 4 reprises jusqu’à son retrait en 1844 pour cause de maladie. Il décède début 1845, à l’âge de 69 ans, et est inhumé dans le nouveau cimetière de la commune, créé sous son égide quelques années auparavant le long du Chemin de Grande Circulation n° 15, où sa sépulture est toujours visible.

C’est tout naturellement que le Chemin de Grande circulation n° 15 va par la suite prendre le nom de rue Cauchoix, rendant ainsi hommage tout à la fois à l’homme de science et au maire de la commune. Une très ancienne plaque avec ce nom de rue figure sur la même maison citée précédemment pour le CGC n°15.

En 1930 la rue est classée en voierie nationale (N311) puis déclassée en voierie départementale (RD311) après 1972.

FENETRE31 html 145eec06Plan de Deuil du XVIII° siècle avec, indiqué en vert, l’emplacement de la future rue Cauchoix.

FENETRE31 html 145eec06La rue Cauchoix au début du XX° siècle à hauteur du square de ville, futur parc Winston Churchill

FENETRE31 html 145eec06L’entrée de la rue Cauchoix (indiquée ici avec un s) à l’intersection avec le Boulevard de montmorency.
La maison de droite porte les 2 plaques anciennes indiquées dans le texte.

 

Si vous voulez en savoir plus sur l’histoire de Deuil-La Barre nous vous invitons à visiter le Musée Michel Bourlet, au parc de la Chevrette, lors de sa réouverture après la période de confinement. chabanelalain@club-internet.fr
A bientôt pour une autre fenêtre ouverte sur l’histoire locale !


Vendredi 27 mars 2020 

La rue du Camp

Ce nom trouve son origine lors d’une période qui va marquer le milieu du XVII° siècle : la Fronde.


Un mouvement d’opposition à la régence (Louis XIV n’a alors que 10 ans) se manifeste, à partir de 1648, face aux besoins financiers toujours plus importants de l’Etat nécessités par la poursuite de la guerre avec l’Espagne. Le parlement et Paris s’agitent.

Face à cette situation le gouvernement, sous la conduite de Mazarin, se prépare au siège de Paris. Début 1649, pour empêcher le ravitaillement de la capitale insurgée, les troupes royales, commandées par le prince de Condé, n’hésitent pas à dévaster notre secteur géographique qui est pourtant partie intégrante du fief du prince. La population va énormément souffrir des exactions des soldats. Malgré la signature de la paix de Rueil, les troupes restent en région parisienne en vivant aux dépens des habitants.

La guerre civile reprend en 1651 mais ne touche l’Ile-de-France qu’en 1652. Cette seconde période d’exaction des troupes royales dans la Vallée de Montmorency va être pire que la première. Le village de Deuil va devenir la première source d’approvisionnement des troupes de Turenne, dont une partie campe sous les murs Est du château de la Chevrette le 28 juin 1652. Le lieu de stationnement de l’armée va par la suite donner son nom à un secteur géographique du sud du village : « Le Camp ».

Le cadastre de 1832 permet de visualiser la délimitation de ce secteur compris entre l’ancien Chemin de la Galathée au carrefour des Gaudrets, devenue la rue Galliéni, le chemin du Camp ou chemin perdu, actuelle partie Ouest de la rue Louis Braille, l’emplacement de l’actuelle Avenue du Bois et la Route de Saint Denis, notre RD 928.

L’actuelle rue du Camp, traversant l’ancien secteur géographique dénommé " La Galathée " sur le cadastre de 1832, s’appelait alors « ruelle du Camp », en fait un modeste cheminement piéton, et aboutissait à la partie de la ruelle du Pavillon aujourd’hui englobée dans le quartier de l’école Galliéni, à hauteur de notre rue Camille Pissaro. La rue du Camp a été ouverte lors de la constitution du quartier, avec l’école Gallieni, au cours des années 1970. Elle conserve donc aujourd’hui la mémoire d’un épisode de l’histoire communale au XVII° siècle.docteurMartin

Si vous voulez en savoir plus sur l’histoire de Deuil-La Barre nous vous invitons à visiter le Musée Michel Bourlet, au parc de la Chevrette, lors de sa réouverture après la période de confinement. chabanelalain@club-internet.fr A bientôt pour une autre fenêtre ouverte sur l’histoire locale !
 

Lundi 23 mars 2020 docteurMartin

La place du Docteur Martin, ou place des Tilleuls

L’emplacement de l’actuel parking du haut de la rue de l’Église était occupé au XIX° siècle par une propriété comportant une grande maison située approximativement à l’entrée de ce qui est devenu une aire de stationnement.

En 1828, Robert Aglaé Cauchoix, opticien célèbre et futur maire de Deuil, achète cette propriété. Après son décès en 1844, elle est acquise par un médecin, le docteur Martin, qui va exercer son art pendant 33 ans dans notre commune.

monument doc martin On sait peu de choses sur ce personnage d’une grande humanité que l’on va appeler « le médecin des pauvres » car il oubliait souvent de se faire régler ses honoraires. Il était aussi bien connu par les populations des communes proches de Deuil. Immédiatement après son décès, survenu en 1878, les Deuillois vont lui marquer leur reconnaissance en élevant un monument en plein milieu du haut de la rue de l’église, au niveau du carrefour avec la rue Haute. A l’époque des charrettes son implantation insolite ne choquait pas ! A la base du monument une fontaine, entourée de bornes et de chaînes, surmontée d’une pyramide commémorative que couronnait une belle statue en bronze du médecin. Cette œuvre d’art a malheureusement été fondue par les Allemands lors de la Guerre 1939-1945, mais par chance une réplique en terre est aujourd’hui conservée au Musée Michel Bourlet.

Quelques années après le décès du docteur Martin, un vitrail surmontant la porte principale de l’entrée de l’église Notre-Dame était mis en place. Il représentait le médecin portant la châsse de Saint-Eugène avec l’abbé Hurel, un autre bienfaiteur des Deuillois. On ne connait hélas aucune représentation de ce vitrail qui a volé en éclats lors de la chute du V2 en 1944.

En 1887, la propriété du docteur, achetée à sa mort par Félix Leguillier, fondateur de la compagnie des arbalétriers, est rasée pour constituer une place dite des « Tilleuls », car plantée dès l’origine d’arbres de cette essence. Le monument et la statue ont depuis disparus, laissant le champ libre à la circulation automobile, mais le nom de la place rappelle aujourd’hui le nom du dévoué médecin.place doc martin

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